Aux portes de Paris se trouve le seul et unique golf en France dessiné par Jack Nicklaus. Un lieu de luxe et de volupté faisant du Paris International Golf Club un privilège pour le swing comme pour les yeux.
 
International. Un terme qui dans l'appellation Paris International Golf Club est loin d'être usurpé.
 
Le PIC (pour les intimes) est en fait un subtil mélange de différentes influences, entre l'opulence et le savoir faire américain, la finesse nippone et l'élégance naturelle française.
 
Soit au final un véritable melting-pot des meilleures inspirations golfiques unies au coeur d'un parc du XIXème siècle.
 
C'est peut être cela le secret de ce golf privé ouvert en 1991: avoir su concilier le savoir faire inégalé de différentes cultures pour donner naissance à un lieu unique et privilégié.
 
Il faut préciser que le Paris International Golf Club est issu des désirs d'un groupe japonais, qui a tenu à bâtir sur les terres de chasse du Baron Empain un parcours conçu par Jack Nicklaus, très élitiste et réservé les trois premières années à seulement 50 membres.
 
Un pool d'investisseurs américain a ensuite repris l'affaire avant que le milliardaire Irlandais Michael Smurfit, puis la chaîne Blue Green n'en fasse acquisition.
 
Un club-house majestueux
 
Première étape du visiteur en ce haut lieu du golf parisien, le majestueux club-house trônant depuis son promontoire sur neuf premiers trous alléchants.
 
Achalandé par le décorateur d'intérieur Takushi Maya, la luxueuse bâtisse renferme sur 5.500 m2, divers trésors d'aisance entre dorures et candélabres: jacuzzis, spa et saunas accessibles par un bel escalier de marbre blanc.
 
Tentant certes mais malheureusement réservés aux membres triés sur le volet et à leurs invités.
 
Acceptés en semaine et durant le mois d'août, les visiteurs peuvent accéder au restaurant mansardé, surplombant le putting green où Dominique Larrètche délivre ses leçons de petit jeu.

L'aller: le royaume du target golf 

L'heure est enfin venue d'affronter l'oeuvre du grand maître Nicklaus. Les 9 premiers trous sont typiques des golfs américains: larges et nécessitant précision et technique sur les coups de fer.

L'Ours Blond a réalisé un aller très franc, en accord avec ses goûts: du target-golf pur et simple, dans un environnement respirant la quiétude.

Chaque trou laisse plusieurs options de jeu, facteur permettant à tous golfeurs de prendre du plaisir, voire de scorer honorablement au PIC.

La plupart des greens sont petits et subtilement pentus, tels au trou n°2 (par 3 de 145 mètres) nécessitant un bon coup de fer 6 pour faire le par.

La difficulté va crescendo et un compliment se détache: l'entretien est résolument excellent, en particulier les fairways mêmes si les greens laissaient augurer un peu plus de rapidité.

Banc de sable et cabine téléphonique
 
Le troisième trou fait découvrir une curiosité typiquement américaine, nommée "waste area" de l'autre côté de l'Atlantique.
 
L'immense bunker, décoré tel un jardin japonais, longeant toute la mise en jeu n'est en fait pas un obstacle selon les règles locales.
 
C'est un "banc de sable", où il est donc possible de poser son sac si besoin.
 
Le n°8 est peut être le premier gros challenge de la partie, là où le Baron Empain a élu domicile dans la charmante chaumière sur la gauche du départ (c'est d'ailleurs la seule et unique résidence du parcours).
 
Ce long par 5 est orné d'un premier obstacle d'eau à droite, relié à un deuxième à gauche attendant les seconds coups trop longs et les attaques de green ratées.
 
Au départ suivant, une étonnante cabine téléphonique anglaise porte fièrement une inscription gaélique signifiant "Volée aux Anglais par des Irlandais". Un vestige de l'époque de Michael Smurfit, qui servit un temps à commander les repas pour la fin de l'aller !
 
Un retour étroit et sélectif
 
Le drive du 10 est la dernière mise en jeu aisée du PIC et donne le coup d'envoi d'un retour bien différent de l'aller.
 
La montée vertigineuse de ce par 5 donne accès à une forêt aux essences multiples, mêlant châtaigniers, cèdres et rhododendrons.
 
Les très étroits n°11 et 12 induisent un départ parfait. Ces deux délicats par 4 précèdent l'incroyable trou n°13.
 
Ce petit par 3 de 142 mètres est enluminé en toile de fond par l'ancien château du Baron, surplombant un green protégé par deux bassins successifs aux subtiles nuances de couleurs.
 
A peine le temps de se remettre de ce spectacle que le n°16 arrive. Ce léger dog-leg gauche serpente entre cèdres et rhododendrons pour aboutir sur un green tout en longueur, plutôt simple d'accès si la mise en jeu a trouvé sa cible.

Le PIC se conclut par un dernier trou mémorable, une note finale grandiose
 
Ce par 5 de 464 mètres est certainement issu des épiques finishs vécus par Jack Nicklaus dans son illustre carrière (18 victoires en Majeurs).
 
Le trou plonge littéralement vers un petit green en presqu'île, dont l'attaque en deux coups est obligatoire pour tout amateur de sensations fortes. Les golfeurs plus sages joueront une approche devant le green pour un par accessible.
 
Au final, et après tant d'émotions vécues, il tarde de rejoindre la terrasse du club-house pour contempler une dernière fois cet endroit unique. Un grand merci, Monsieur Nicklaus !

Notes de nos testeurs (de 1 à 10)
 
Qualité des départs: 10 / Entretien du rough: 9 / Qualité des fairways: 10 / Club-house: 9

Entretien des bunkers: 10 / Qualité des greens: 8 / Putting-green: 10 / Entretien de l'après-rough: 8

Practice: 9 / Accueil: 9 / Vestiaires: 10 / Rapport qualité/prix: 8.5

L'avis des testeurs:
 
Thierry. Index 24: "Un golf très agréable à jouer. Le sable des bunkers est de très grande qualité, comme l'ensemble du parcours. Les par 4 en dog-legs sont très beaux et le n°13, face au manoir, est superbe."
 
Marie. Index 16.5: "Un entretien superbe, agrémenté de nombreuses essences d'arbres."
 
Wenceslas. Index 35: "Un parcours de championnat où il est possible de bien jouer même avec un swing modeste."
 
Que manque t-il à ce golf ?

L'accès au parcours pour les visiteurs le week-end. 
 
Benjamin Cadiou