L'année golfique commencera comme elle s'est achevée : sans Tiger Woods. Opéré du genou au mois de juin dernier,  le golfeur le plus populaire de la planète devrait revenir à la compétition début mars 2009.

En attendant le retour du génie, son absence se fait cruellement sentir. Au niveau sportif, médiatique et économique. Etat des lieux après 6 mois de golf  sans Woods.

L'incarnation du golf moderne

Un journaliste du quotidien anglais « The Guardian » commençait ainsi joliment son article pour évoquer l'absence de Woods lors du dernier British Open : «  C'est comme imaginer la peinture moderne sans Cézanne, l'architecture moderne sans Le Corbusier, ou le jazz moderne sans Charlie Parker. »*

C'est un fait établi aujourd'hui : Tiger Woods dépasse son sport, il l'incarne. Le golf, c'est Woods ; comme Michael Jordan symbolisait si parfaitement le basket-ball sur les parquets NBA.

Woods absent dans la tempête

Le golf américain affronte donc la crise économique sans son héros. Pour attirer sponsors et diffuseurs, l'opération du numéro 1 tombe mal. Première conséquence concrète de la crise : l'interruption d'un partenariat de 8 ans entre Tiger Woods et General Motors en pleine tourmente financière, une saison avant la date prévue.

Une première alerte pour l'économie du golf. Tim Finchem, le patron de la PGA se veut confiant, les « prize money » vont augmenter de près de 7 millions d'euros l'année prochaine. Mais la grande crise pourrait encore terrasser quelques sponsors en cours de route et mettre en péril certains tournois.

Audience TV : le facteur Tiger

Les audiences télé ont également connu un sévère recul après le retrait de Tiger. Un phénomène identique avait été observé lorsque Michael Jordan avait définitivement rangé son fameux numéro 23...  (Page 1/2)

* 'A chance to imagine what the game would be like if Tiger was never invented' Richard Williams in The Guardian 17 juillet 2008