Sensation ! Greg Norman, 53 ans, est en tête du British Open, à deux au-dessus du par, avec deux coups d'avance sur le tenant du titre Padraig Harrington et le Sud-Coréen KJ Choi. 

Il y avait du soleil hier au Royal Birkdale ! Pour les joueurs, ce fut vraiment la seule bonne nouvelle de la journée. Car, pour le reste, un vent à transformer un slice en hook a rendu dingue plus d'un prétendant. Attraper un green était déjà chose compliquée, alors planter un mat, pensez donc…  

Villegas puni ! 

Le parcours s'est ainsi vengé de l'effronté Camilo Villegas (huit birdies vendredi, six bogeys et deux doubles hier !). Envolés également les rêves de doublé de David Duval (+10… sur l'aller !) et les espoirs de Jean Van de Velde (+10 hier malgré un superbe eagle au 17). Jean-Baptiste Gonnet est désormais premier Français, à +10, bien loin de la tête.

Harrington, à la force du poignet
 
Les deux leaders de la veille ont su éviter ce terrible jeu de massacre. On pensait Norman en pré-retraite, requin de la finance jouant au golf pour le plaisir, et on le retrouve comme avant, comme si rien n'avait changé: requin des tournois aux dents qui rayent les fairways. Quel champion !

On voyait bien KJ Choi dans la peau de celui qui craque sous la pression, il continue à la mettre sur les autres. Et que dire de Padraig Harrington, le tenant du titre ? Le voici à deux coups de Norman, à la force du poignet si l'on peut dire. Pas mal pour quelqu'un qui a bien failli ne pas prendre le départ ! 

Wakefield, ce héros 

Bien sûr, pour que l'histoire soit vraiment belle, il y a le héros local, quatrième à trois coups. Jouer dans le vent, les Anglais savent le faire. Rien de surprenant donc à retrouver bien placé un sujet de sa majesté.

Westwood ? Poulter ? No ! L'homme sur qui reposent les espoirs de tout un peuple se nomme Simon Wakefield, l'un des quatre joueurs à avoir réussi à jouer dans le par hier. Il peut devenir aujourd'hui le premier Anglais vainqueur du British Open depuis Nick Faldo en 1992.

Autant dire que l'Angleterre retient son souffle…

Antoine Faure